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Tuesday, December 28, 2010

laurent Gbagbo

Laurent Gbagbo, de son nom complet Laurent Koudou Gbagbo (né le 31 mai 1945 dans un petit village du nom de Mama, près de Gagnoa en Côte d'Ivoire), est un homme d'État ivoirien. Il est président de la République de Côte d'Ivoire depuis le 26 octobre 2000.
En décembre 2010, le Conseil constitutionnel le déclare vainqueur de l'élection présidentielle[1]. Il reçoit le soutien du général Philippe Mangou, commandant de l'armée, et prête serment le 4 décembre 2010, le même jour que son opposant, Alassane Ouattara, déclaré vainqueur de l'élection par la Commission électorale indépendante[1]. La communauté internationale ayant reconnu Alassane Ouattara comme président, la légitimité de Laurent Gbagbo est contestée[1].

Sommaire

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Jeunesse

Famille

Laurent Koudou Gbagbo, originaire de Côte d'Ivoire, est né le 31 mai 1945 dans le village de Mama dans l'ouest du pays. Cette sous-préfecture de Ouragahio, dans le département de Gagnoa, est alors placée sous l'administration coloniale de l'Afrique-Occidentale française.
Il voit le jour au sein d'une famille catholique modeste originaire du grand-ouest ivoirien. Son père Zèpè Paul Koudou Gbagbo est sergent de police[2] et sa mère Marguerite Gado, originaire du village bété de Blouzon, ménagère. Son père est blessé et fait prisonnier par les troupes allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale[3] ; il est décoré à ce titre de la « reconnaissance de la Nation française » le 8 mai 2003[4],[5]. Il est marié à Simone Ehivet avec laquelle il a deux filles.

Formation

Gbagbo débute ses études à l'école primaire publique Plateau, à Agboville, où son père exerce sa profession[6].
Il obtient son baccalauréat de philosophie au lycée classique d'Abidjan à Cocody, en 1965, puis une licence d'histoire à l'université d'Abidjan en 1969. Il devient en 1970 professeur d'histoire au lycée classique d'Abidjan. Chercheur à l'Institut d'histoire, d'art et d'archéologie africaine (IHAAA) à partir de 1974, il est également titulaire d'une maîtrise d'histoire de la Sorbonne. Il soutient enfin, en juin 1979, une thèse de "docteur d'université" (grade qui pouvait être attribué à un étudiant n'ayant pas suivi les cours de DEA indispensables pour soutenir une thèse de "docteur d'Etat") en histoire intitulée Les Ressorts socio-économiques de la politique ivoirienne : 1940-1960[7].

Militant politique

Opposant à Félix Houphouët-Boigny

Membre du Syndicat national de la recherche et de l'enseignement supérieur (SYNARES), ce syndicaliste actif dans les années 1970 est emprisonné à Séguéla et Bouaké de mars 1971 à janvier 1973. Devenu directeur de l'IHAAA en 1980, il se révèle lors des manifestations étudiantes du 9 février 1982, qui provoquent la fermeture des universités et des grandes écoles. C'est durant cette année que naît dans la clandestinité le futur Front populaire ivoirien (FPI).
Parti en exil en France en 1985, il cherche à promouvoir le FPI et son programme de gouvernement visant à lutter contre la dictature du Parti démocratique de Côte d'Ivoire, alors parti unique, à et promouvoir le multipartisme. Idéologiquement proche du Parti socialiste français, il se lie d'amitié avec Guy Labertit, membre du Parti socialiste unifié, du fait de son opposition à Félix Houphouët-Boigny.
Houphouët-Boigny s'inquiète de voir Gbagbo développer un réseau de contacts et trouve que « son remuant opposant serait beaucoup moins encombrant à Abidjan qu'à Paris »[8]. Fortement pressé de rentrer au pays[9], Gbagbo retourne finalement en Côte d'Ivoire le 13 septembre 1988, Houphouët-Boigny ayant implicitement accordé son pardon en déclarant que « l'arbre ne se fâche pas contre l'oiseau »[10]. Devenu secrétaire général du FPI lors du congrès constitutif des 19 et 20 novembre 1988, il se présente à l'élection présidentielle du 28 octobre 1990 qui est marquée par la première candidature face à celle du président Félix Houphouët-Boigny ; Gbagbo remporte 18,3 % des suffrages, ce qui lui confère le statut de leader de l'opposition. Les élections législatives du 25 novembre de la même année sont les premières placées sous le signe du multipartisme ; le FPI y obtient neuf sièges sur 175, Gbagbo lui-même étant élu dans la circonscription de Ouaragahio, où se trouve sa ville natale[11].
En mai 1991 puis en février 1992 ont lieu d'importantes manifestations étudiantes. Le 18 février, le Premier ministre Alassane Ouattara fait arrêter Gbagbo, après avoir fait signer la veille au chef de l'État une loi anti-casseurs[12]. Gbagbo est condamné le 6 mars à deux ans de prison[13] ; il est finalement libéré en août de la même année.

Présidence Bédié

En 1995, Gbagbo appelle au boycott de l'élection présidentielle prévue le 22 octobre, à la suite de la mort du président Houphouët-Boigny, en raison de la réforme du Code électoral. Henri Konan Bédié, président de l'Assemblée nationale et successeur constitutionnel du défunt président, est élu avec 96,44 % des suffrages.
Lors des élections législatives partielles tenues le 30 décembre 1996, Gbagbo est réélu dans sa circonscription, le FPI remportant cinq des huit sièges à repourvoir.
Désigné candidat officiel du FPI lors du troisième congrès du parti, organisé du 9 au 11 juillet 1999, il se présente à l'élection présidentielle du 22 octobre 2000 contre le général Robert Guéï qui a renversé le président Bédié le 24 décembre 1999. Cette élection est marquée par l'élimination par la Cour suprême de plusieurs candidatures, dont celle d'Alassane Ouattara — pour cause de « nationalité douteuse », faux et usage de faux sur la filiation — et de l'ancien président Bédié. Les résultats donnent Gbagbo vainqueur face à Guéï, qui les conteste. Des heurts s'ensuivent[14]. Gbagbo devient président le 26 octobre, Guéï reconnaissant la légitimité de Gbagbo le 13 novembre. Lors des élections législatives du 10 décembre, le FPI apporte à Gbagbo une majorité de 91 sièges, contre 70 au PDCI et seize indépendants[11].

Présidence

Rébellion du nord

Le 19 septembre 2002, des soldats rebelles, disposant d'un armement de qualité dont le financement reste d'origine inconnue, et venant du Burkina Faso voisin[15]attaquent des villes du pays pour réaliser un coup d'Etat alors que le président est à Rome. La situation tourne rapidement à un conflit entre un sud tenu par le gouvernement et un nord tenu par les rebelles, qui s'opposent notamment à la politique d'« ivoirité » introduite sous la présidence Bédié.

Accords de Marcoussis

Article détaillé : Accords Kléber.
Après plusieurs mois de combats, les accords de paix Kléber sont ratifiés par les principaux partis politiques ivoiriens et la rébellion, à Marcoussis, en France. Une force de paix française (Opération Licorne) se déploie pour patrouiller dans une zone de cessez-le-feu. D'après les termes de l'accord, Gbagbo doit rester en fonction (alors que les rebelles ont précédemment exigé sa démission), un gouvernement de réconciliation doit être formé avec un Premier ministre « neutre » et le désarmement des rebelles doit être accompli. Ce gouvernement inclut le FPI, l'opposition civile et des représentants des groupes rebelles. De plus, des lois doivent être votées afin de satisfaire aux exigences de l'accord.
L'Organisation des Nations unies délègue à une force d'interposition, l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), la responsabilité d'accompagner un apaisement de la situation en lieu et place de l'opération Licorne.

Remises en cause des accords

En novembre 2004, huit lois d'apaisement sur les dix-sept prévues sont effectivement votées.
Dans la première semaine du mois de novembre 2004, Laurent Gbagbo lance une offensive dans le secteur des villes rebelles de Bouaké et Korhogo. En réaction, la France demande le 5 novembre au Conseil de sécurité des Nations unies une extension du mandat de l'ONUCI afin qu'elle puisse s'interposer militairement aux combats entre forces gouvernementales et rebelles. Le 6 novembre, les bombardements opérés par l'armée ivoirienne sur la zone de confiance[Quoi ?], notamment à Man et Bouaké font neuf morts parmi les soldats français. En riposte, l'armée française détruit deux avions de type Soukhoï 25 et les hélicoptères MI-24.
Son mandat prenant théoriquement fin en 2005, Gbagbo fera repousser d'année en année le scrutin présidentiel prévu et ne cessera dès lors de manœuvrer pour tenter de se maintenir au pouvoir à tout prix.

Manifestations violentes

Des manifestations débutent le 6 novembre, une heure trente après le bombardement de Bouaké, en s'accompagnant de pillages. Elles se tournent d'abord vers l'aéroport et l'hôtel Ivoire durant le week-end, ainsi que devant la base française, avant de se diriger en début de semaine en direction du pont Charles-de-Gaulle, permettant de relier le nord de la ville à l'aéroport et au 43e BIMA.
En décembre 2006, Laurent Gbagbo a écrit à Kofi Annan, secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, pour lui demander de rappeler son représentant spécial, le Suédois Pierre Schori, en poste depuis avril 2005, date à laquelle il avait pris la succession du Béninois Albert Tévoédjrè[16].

Accord de Ouagadougou

Article détaillé : Accord de Ouagadougou.
Du 5 février au 3 mars 2007 ont lieu à Ouagadougou des rencontres entre les délégations des différentes parties. Un accord politique est signé le 4 mars par Gbagbo, Guillaume Soro et le président burkinabé Blaise Compaoré qui a joué le rôle de facilitateur.
En conséquence de cet accord, Gbagbo nomme Soro comme Premier ministre le 29 mars, lequel déclare, dans une adresse à la nation le 13 avril[17], savoir « gré au Président Laurent Gbagbo pour avoir pris l'initiative du dialogue direct » et « demande Pardon pour tous et au nom de tous ». « Nous devons à présent apprendre à pardonner » déclare-t-il également. Dans la foulée, Gbagbo signe le 12 avril une mesure d'amnistie via l'ordonnance 2007-457.

Élection présidentielle de 2010

Au premier tour, il arrive en tête avec 38,6 % des suffrages exprimés, devant Alassane Ouattara qui en obtient 32,3 % et l'ex-président Henri Konan Bédié 24,6 %. Tous les pays félicitent les Ivoiriens pour leur forte participation (seulement 16 % d'abstentions). La répartition ethnique a imprimé sa marque à la carte des résultats : les Malinkés, Sénoufos et Dioulas constituant la quasi-totalité des électeurs du Nord-Ouest accordent presque tous leurs suffrages à Ouattara, tandis que le centre du pays, peuplé essentiellement de Baoulés, accorde une nette majorité à l'ex-président Bédié ; en revanche, le sud du pays, davantage mélangé ethniquement à cause des migrations internes récentes, notamment à destination du prospère pays krou du sud-ouest, livre un vote moins massif quoique majoritaire en faveur du président sortant. Seuls les deux candidats ayant obtenu le plus de suffrages peuvent se maintenir pour le second tour. En tant qu'ancien "houphouettiste", l'ex-président Bédié appelle alors ses électeurs à se reporter sur Alassane Ouattara. Le second tour se passe dans le calme. Le 2 décembre 2010, la commission électorale indépendante (CEI), en majorité composée des membres du RHDP, s'apprête à proclamer les résultats provisoires, quand des membres de cette commission favorables au président sortant contestent à l'avance les résultats, appuyés par des militants de Gbagbo qui interrompent physiquement les opérations. Malgré ces incidents, des chiffres sont communiqués apres le délai prévu de 3 jours à l’hôtel du Golf (le porte-parole de la CEI avait été empêché physiquement de proclamer les résultats partiels par un partisan de Gbagbo le 30 novembre), donnant vainqueur Alassane Ouattara avec 54,1 % des voix[18]. Mais le Conseil constitutionnel, entièrement nommé par le président en place, déclare que les résultats de la CEI sont invalides et annonce la victoire de Laurent Gbagbo le 3 décembre[19]. La représentante de la diplomatie de l'Union européenne, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, les présidents Barack Obama et Nicolas Sarkozy considèrent pour leur part que le vainqueur de l'élection est Alassane Ouattara[20].
Laurent Gbagbo est investi le 4 décembre 2010 à Abidjan (Yamoussoukro étant la véritable capitale politique) en présence de deux représentants de pays étrangers : l'Angola et le Liban, présents à titre personnel et non diplomatique. Le Premier ministre Guillaume Soro, qui ne le reconnaît plus comme chef de l'État, remet donc sa démission à Alassane Ouattara, qu'il a reconnu comme Président, et celle de son gouvernement le 4 décembre 2010[21]. Soro est aussitôt « reconduit » dans ses fonctions par Alassane Ouattara, qui a également prêté serment « en qualité de président de la République de Côte d'Ivoire ».
Le 6 décembre, Gbagbo nomme un de ses proches, le président de l'université de Cocody, le principal établissement universitaire d'Abidjan, Gilbert Marie N'gbo Aké, au poste de Premier ministre[22].

Vers la guerre civile ?

Malgré l'isolement croissant de son régime sur la scène internationale (l'Angola prônant toutefois la « non ingérence de la communauté internationale dans les divergences électorales en Côte d'Ivoire »[23]), Laurent Gbagbo cherche à rester au pouvoir. Il interdit la parution de journaux favorables à Ouattara[24] et place sous la surveillance de l'armée le siège de la Radiodiffusion-Télévision ivoirienne (RTI), tandis que Ouattarra appelle à « marcher sur la RTI et le siège du gouvernement »[25].
Le 21 décembre, lors de sa première allocution télévisée depuis son investiture, Gbagbo se réaffirme président mais propose la création d'un « comité d'évaluation international » pour sortir de la crise[26]. Le lendemain, Guillaume Soro, Premier ministre de Ouattara, appelle la communauté internationale à recourir à la force contre Gbagbo[27].
Des témoignages font état de 50 morts et plus de 200 blessés dénombrés au 19 décembre 2010, ainsi que d'enlèvements effectués par des bandes armées accompagnées par des éléments des forces de sécurité[28]. La haut-commissaire adjointe aux Droits de l'homme de l'ONU estime que « 173 meurtres, 90 cas de tortures et de mauvais traitements, 471 arrestations, 24 cas de disparitions forcées ou involontaires » sont attribuables aux partisans de Laurent Gbagbo en cinq jours seulement[29],[30].

Publications

  • 1971 : Soundjata, lion du Manding
  • 1978 : Réflexions sur la conférence de Brazzaville
  • 1982 : Côte d'Ivoire : Économie et société à la veille de l'indépendance (1940-1960)
  • 1983 : Côte d'Ivoire : Pour une alternative démocratique
  • 1987 : Propositions pour gouverner la Côte d'Ivoire
  • 1989 : Côte d'Ivoire : Histoire d'un retour
  • 1991 : Agir pour les libertés, éd. L'Harmattan, Paris (ISBN 2738407692)
  • 1995 : Le Temps de l'espoir
  • 2002 : Sur les traces des Bétés

Notes et références

  1. a, b et c Côte d'Ivoire : Gbagbo et Ouattara ont prêté serment Le Figaro [archive]
  2. Serikpa Benson, « Exposition photos "Seplou" - Agboville accueille la caravane dès vendredi », Notre Voie, 25 février 2008 [archive]
  3. Dédy Seri, « Diplomatie - Qui se fie à la France fait le sacrifice de sa vie », Le Temps, 22 avril 2009 [archive]
  4. Communiqué du 6 janvier 2005 (ambassade de Côte d'Ivoire à Dakar) [archive]
  5. Titre de Reconnaissance de la Nation (Office national des anciens combattants et victimes de guerre) [archive]
  6. Serikpa Benson, « Exposition photos "Seplou" - Agboville accueille la caravane dès vendredi », Notre Voie, 25 février 2008 [archive]
  7. Laurent Gbagbo, Les Ressorts socio-économiques de la politique ivoirienne, 1940-1960 [archive], thèse sous la direction de Catherine Coquery Vidrovitch, soutenue à l'Université Paris Diderot - Paris 7, 1979.
  8. Philippe Duval, Fantômes d'Ivoire, éd. du Rocher, 2003, p.41
  9. Philippe Duval, Fantômes d'Ivoire, éd. du Rocher, 2003, p.41
  10. [pdf] Biographie de Laurent Gbagbo (DePaul University) [archive]
  11. a et b Chronologie de la Côte d'Ivoire (Sciences Po Bordeaux) [archive]
  12. Philippe Duval, Fantômes d'Ivoire, éd. du Rocher, 2003, p.43
  13. Communiqué d'Amnesty International en juillet 1992 [archive]
  14. Présentation du pays Maison des Français de l'étranger p. 6 [archive]
  15. Entretien avec Marc Le Pape et Claudine Vidal, La Documentation française, 2003 [archive]
  16. « Schori sur le départ ? », Le Nouveau Réveil, n°1491, 6 décembre 2006 [archive]
  17. Adresse à la nation du Premier ministre Guillaume Soro (Ambassade de Côte d'Ivoire à Dakar) [archive]
  18. Le résultat annoncé par le site du Point [archive]
  19. Côte d'Ivoire : Gbagbo déclaré vainqueur avec 51% des voix. AFP [archive]
  20. L'ONU et l'UE s'opposent au coup de force de Gbagbo Le Figaro [archive]
  21. Dépèche AFP du 4 décembre 2010 [archive]
  22. Article de Ouest-France du 6 décembre 2010 [archive]
  23. Côte d'Ivoire : l'Angola prône la non ingérence internationale (ministre), www.abidjan net [archive] paru le 22 décembre 2010
  24. abidjan.net - Article du 18 décembre 2010 [archive]
  25. seneweb.com - Article du 15 décembre 2010 [archive]
  26. Côte d'Ivoire : Gbagbo propose un comité d'évaluation international,www.lemonde.fr [archive], paru le 21 décembre
  27. Côte d'Ivoire : une seule solution, la force, déclare Soro, Nouvelos.com [archive], paru le 22 décembre 2010
  28. 20 minutes - Article du 19 décembre 2010 [archive]
  29. « Côte d'Ivoire: 173 morts selon l'ONU, le camp Ouattara en appelle à la CPI » [archive], dépêche AFP, 23 décembre 2010.
  30. « La Côte d'Ivoire sur le chemin de la guerre » [archive], Le Figaro, 24 décembre 2010.

Bibliographie

  • Ernest Duhy, Le pouvoir est un service : le cas Laurent Gbagbo, éd. L'Harmattan, Paris, 2006 (ISBN 2296004385)
  • Viviane Gnakalé, Laurent Gbagbo : pour l'avenir de la Côte d'Ivoire, éd. L'Harmattan, Paris, 2006 (ISBN 2296005616)

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